Thaïlande #8 : Lopburi, la cité des singes
À l’approche de la fin de notre expatriation nous décidons de profiter de chaque occasion pour sortir de la ville et découvrir les alentours. Ce week-end c’est direction Lopburi avec une invitée de choix, Amy.
Lopburi est une petite ville à 2 heures de route au nord de Bangkok. Elle est notamment connue pour ses temples peuplés de singes. Chaque année en novembre, on y célèbre un festival en l’honneur de ces singes vénérés. Un immense buffet est alors mis à leur disposition. Dans la région, on trouve également d’immenses champs de tournesols. C’est d’ailleurs plus pour les champs de tournesols que nous allons à Lopburi que pour y voir les macaques déambuler dans les rues.
Lopburi est une ville à taille humaine, facile à découvrir à pied. Il y a assez peu de voitures, ce qui rend la visite agréable. Les singes sont surtout concentrés aux alentours des temples et en particulier autour du Phra Prang Sam Yod. On vous conseille de faire attention: les singes sont habitués à la présence de l’homme, ce qui les rendent imprévisibles. Ils ne sont pas agressifs mais il vaut mieux rester à l’écart. Dans tous les cas, en les voyant masser dans les rues, sur les trottoirs les façades d’immeubles ou encore monter sur les voitures en marche… On n’a pas vraiment envie de s’interposer. On a vraiment l’impression qu’ils prennent le contrôle de l’espace public et on imagine facilement un soulèvement général contre lequel l’homme serait impuissant, façon Planète des Singes.
Dans l’enceinte du temple, des gardes sont là pour assurer votre « protection ». Ils crient et sont munis de baton afin d’éloigner les quelques singes téméraires qui essaieraient de grimper sur vous.
On le répète mais soyez vigilant. Ils agrippent tout ! Sans même nous approcher de près, un singe est monté sur Guillaume pour tenter de lui prendre sa casquette suivi de près par un second. C’est assez difficile de les déloger ensuite.
Une fois sortie de ce périmètre autour de la rue de Prang Sam Yod, les singes se font beaucoup plus rares.
Outre le temple c’est surtout le Palais de Phra Narai Ratchaniwet qu’il faut aller voir. Le jardin est magnifique avec ici et là des vestiges de temples. À l’intérieur de l’ancien Palais se trouve une collection d’objets anciens retraçant l’histoire du Siam et de la ville de Lopburi.
Lors de notre séjour avait lieu une immense fête foraine juste à côté du Phra Prang Sam Yod. Ce fut la parfaite occasion de goûter à de nouvelles spécialités et de voir à quoi ressemble les attractions en Thaïlande. On est alors surpris de constater que certains jeux sont universels tel que la « pêche aux canards » ou le « tir à la carabine » tandis que nous en découvrons d’autres qui nous surprennent comme celui qui consiste à attraper un petit poisson dans l’eau à l’aide d’une feuille de papier. La papier une fois imbibée d’eau devient plus fragile et cède immanquablement sous le poids du poisson.
Nous sommes aussi ravis de voir des manèges aux mécanismes vieillissant, presque vintage, ainsi que des « courses » de moto sur les parois d’une construction en bois ronde. On a l’impression de remonter le temps.
Et bien sûr qui dit Thaïlande, dit chants. Plusieurs scènes sont montées côte à côte et offrent des spectacles différents. Il y en a pour tous les goûts, de la pop thaï à l’opéra en costume traditionnel.
On découvrir également plusieurs stands de vente de voitures, parfois avec animations, hôtesses en petite tenue et concerts. L’industrie et le business ne sont jamais loin!
Enfin, que serait une fête thaï sans ses étalages de nourriture. Toute une partie de la fête foraine est consacrée au marché. Grâce à Amy, nous découvrons tout un tas de spécialités. Il est vraiment agréable d’être en présence d’une thaï qui peut répondre à toutes nos questions.
Le lendemain, nous reprenons la voiture pour nous aventurer dans les champs de tournesols. Les tournesols fleurissent pendant la saison sèche, soit de novembre à février environ. Nous y sommes allés en novembre mais nos hôteliers nous ont expliqué qu’en février c’était encore plus impressionnant parce que tous les champs alentours en étaient recouvert.
Nous sommes allés au Khao Chin Lae Sunflower Field, à environ 18 km à l’est de Lopburi. On recommande la voiture pour s’y rendre. Nous avons pu voir qu’un bus public s’arrêtait au bord de la route mais nous ne connaissons ni le parcours, ni les horaires de ce bus et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il peut être très vite laborieux de voyager en bus public en Thaïlande. Mais si vous avez du temps, c’est sans doute tout à fait faisable.
Le parking est gratuit mais l’entrée coûte 20 THB / personne. Il y a un mini marché à l’entrée avec boisson fraiche et snacks. On pénètre ensuite dans le champs immense que l’on traverse facilement grâce à une allée aménagée. De part est d’autre, on trouve des plateformes surélevées afin de pouvoir faire des photos d’en haut. On ne peut que vous recommander d’aller tout au bout du champ pour éviter la foule et pouvoir s’aventurer parmi les tournesols gigantesque. Avec la montagne en fond, le coin est vraiment sympa. Pensez quand même à prendre un chapeau, ça tape sévère.
On pousse jusqu’au Pa Sak Jolasid Dam dans l’après midi avant de rentrer à Bangkok.