randonnée à étretat
France,  Normandie

4 jours en Normandie sur le GR21

En août 2016, nous nous étions lancés dans le projet de faire davantage de randonnée itinérante. Et pour commencer en douceur, nous avons décidé d’aller fouler les chemins du GR21 sur la côte Normande. En totale autonomie, nous avons passé 4 jours à arpenter la côte et ses sentiers du Havre à Saint-Valéry-en-Caux en passant par Étretat. 

 

Du Havre à Saint-Valéry-en-Caux par le GR21

 

Jour 1. Le Havre – Turretot (25 km)

C’est avec les sacs chargés de nourriture, d’un réchaud, de nos duvets, matelas et tente que nous commençons notre marche au Havre. Arrivés dans la matinée, nous ne prenons pas le temps de visiter la ville de Perret pour commencer direct le GR. On quitte alors la ville direction Montvilliers.

Il nous faudra un peu de temps pour sortir de la ville et notre premier contact avec la « nature » sera la forêt de Montgeon au nord-est de la ville. Il s’agit plus d’un parc arboré que d’une véritable forêt. Quoiqu’il en soit le lieu est paisible et nous sommes surtout ravis d’en avoir fini avec les quartiers résidentiels.

Par la suite se succèdent villages et bourgs que nous relions par les chemins de campagne tantôt déserts tantôt fréquentés. On est un peu déçu de constater qu’une grande partie du GR se fait sur des routes bitumées mais pour l’instant le soleil est avec nous et nous savons que le meilleur reste à venir.

Après 25 km de marche, il est temps de se poser. Nous improvisons un bivouac dans un champ en bordure du village de Turretot. Nous prenons garde à ne pas être trop visibles depuis la route et les habitations et nous trouvons un endroit parfait, derrière une haie. Nous décidons de faire le repas et de manger avant de monter la tente histoire de ne pas trop attirer les regards et surtout pour pouvoir partir vite si nous nous faisons repérer.

L’endroit est calme et nous passons une nuit tranquille.

Pour ceux qui se poseraient la question. Nous avons choisi de nous placer près d’habitations afin d’avoir accès aux sources d’eau du village pour pouvoir cuisiner et faire la vaisselle sans trop de peine.

Tout au long de ces 4 jours nous aurons ainsi rempli nos bouteilles dans les cimetières, aux abords des églises qui parfois disposent de robinet ou tout simplement à certaines sources de village.

 

 

randonnée en normandie GR21

 

Jour 2. Turretot – Bénouville (25 km)

Nous entamons le deuxième jour de marche de bonne heure. Le soleil est au rendez-vous et nous sommes impatients de découvrir la mer, ses falaises et surtout Étretat. Toutefois une  longue marche nous attend encore avant d’atteindre le littoral. Cela dit on apprécie être seuls sur les routes.

On ne résiste pas à l’envie d’acheter des glaces et des chocolats artisanaux auprès d’un producteur de lait de chèvre. Un délice !

C’est en début d’après midi que nous atteignons la mer. Comme des enfants nous découvrons les paysages que nous sommes venus chercher. Cette partie du sentier est certainement la plus belle du GR. Elle longe sur plusieurs kilomètres le littoral et ses falaises surplombant la mer.

Petit à petit la silhouette d’Etretat se dessine au loin. Nous ne croisons personne et nous sentons privilégiés d’être les seuls à profiter des panoramas. Bien évidemment ce sentiment sera de courte durée car plus nous approchons du point de vue, plus la fréquentation s’intensifie. Mais nous avons la satisfaction d’avoir mérité ce paysage et cela nous motive à continuer.

Nous nous arrêtons en fin de journée au niveau de Bénouville. Alors que le sentier rentre dans les terres, nous trouvons un champ vide entre le village et la mer. Après être allés vérifier qu’il y a de l’eau à l’église au bout du sentier, nous décidons de nous y installer pour la nuit. Nous sommes vraiment à l’écart et nous en profitons pour improviser une douche à la bouteille sous le regard curieux des vaches.

 

 

randonnée en normandie GR21

 

randonnée à étretat

 

Jour 3. Bénouville – Janville (23 km)

Après une nuit réparatrice, nous commençons le troisième jour sous la grisaille. Nous atteignons Fécamp à l’heure du déjeuner. Cette portion longe encore la côte et offre une jolie vue sur les falaises plongeant à pic. Par intermittence la pluie s’invite et la marche devient vite beaucoup moins agréable.

Après Fécamp nous sommes un peu déprimés de retrouver le bitume. On constate en voyant la carte que ce sera la cas encore pour un bon moment. La fatigue et le temps nous décidera à tricher un peu et à faire du stop pour nous rapprocher de Saint-Valéry-en-Caux. Nous finissons après plusieurs tentatives à trouver une âme charitable pour nous déposer à Cany Barville.

Nous finissons la journée sur la départementale 10 jusqu’à Janville où nous décidons de bivouaquer pour la nuit. Prendrait-on la confiance ou avons-nous la flemme de chercher ? Toujours est-il que nous décidons de nous installer sur le terrain herbeux à côté de l’église de ce bourg minuscule. Nous passons la soirée seuls et sommes confiants pour la nuit. Nous installons donc la tente et nous couchons jusqu’à ce que 30 minutes plus tard nous entendions une voiture se garer juste à côté de la tente. Personne ne vient nous interpeller, nous faisons les morts et l’on comprend vite qu’il s’agit d’une bande de copain venue admirer les étoiles. Ils ne semblent pas étonnés de voir une tente plantée là. Nous restons quand même sur nos gardes, toutes nos affaires étant à l’extérieur sous une bâche, et finissons par nous endormir une fois qu’ils partent.

 

randonnée à étretat

 

Jour 4. Janville – Saint-Valéry-en-Caux (10 km)

Le quatrième jour signe la fin du périple. Nous devons rejoindre Saint-Valéry-en-Caux dans l’après midi afin de prendre le train qui nous ramènera à Paris. Après 3 jours à plus de 20 km, les 10 km restant se font très simplement. Le parcours n’est pas particulièrement agréable car il s’agit, une fois de plus, de routes bitumées.

Au final, nous ne serons pas mécontent d’arrêter ici. Malgré les paysages superbes sur le littoral, nous avons trouvés que le GR rentrait bien trop souvent dans les terres ce qui est dommage. En comparaison, on avait trouvé le GR34 qui relie Saint-Malo à Cancale mieux dessiné en privilégiant les sentiers de randonnées aux routes bitumées. Nous avons le sentiment que l tracé a été modifié pour s’éloigner des falaises dont le sentier original s’effrite et et de plus en plus dangereux

 

randonnée à étretat

 

INFOS PRATIQUES : L’itinéraire

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *