Dans le sud des États-Unis #6: Le Big Bend National Park
Nous avions inscrit au programme le Parc National de Big Bend. Au Sud-Est du Texas, frontalier du Mexique, la visite nous imposait un sacré détour mais nous voulions faire l’expérience d’un véritable parc américain. Même s’il n’a pas l’ampleur des parcs de la côte Ouest, les paysages justifient les 7 heures de route. Nous y avons passé un peu plus d’une journée (2 nuits) sur place, suffisant à notre avis.
Le parc est un immense désert constitué d’une végétation aride, d’arbustes et de cactus au milieu duquel se dresse une haute chaîne de montagne qui culmine à 2400 m. Nous arrivons à la tombée de la nuit par l’entrée nord depuis Marathon après nous être arrêtés à plusieurs reprises pour profiter du coucher de soleil et voir les daims et des chacals qui nous observent sur le bas-côté.
La réservation des campings est indispensable car ils sont souvent complets. Quant aux free camps sites que nous avions repérés, nous ignorions qu’ils nécessitaient aussi une réservation auprès des Rangers ce qui nous a valu de nous faire sèchement chasser par un campeur peu enclin à partager 15 m² de terrain caillouteux à Grapin hills. Bref, le camping ne s’improvise pas à Big Bend! D’autant que même au camping officiel de Chisos bassins, il n’y pas de douche, l’utilisation de l’eau est limitée et nous n’avons pas réussi à planter les sardines dans le sol!
Une nouvelle fois, nous avons un peu été déçus par les itinéraires de randonnés proposées qui sont, soit très courts, soit des allers / retour frustrants.
A Rio Grande Village, nous avons parcouru au lever du jour le Rio Grande Trail (1,2 km) qui nous offre une vue plongeante sur la rivière frontalière avec le Mexique. Les paysages rappellent le film « Desierto ». Ici ni de mur, ni de Ranger en patrouille. L’accès au parc est quand même contrôlé par une station de police qui prend automatiquement en photo les voitures pour s’assurer que chaque voiture qui rentre dans le parc, en ressort.
En arrivant sur Chisos Bassin, le cœur du parc à 1500 m, nous avons fait la rando classique du Lost Mine trail (7 km, +350 m, 2h30). Le sentier est plutôt fréquentés, exclusivement par des américains. Fidèles descendants des pionniers du grand Ouest, ils sont sur-équipés pour cet itinéraire facile: large chapeau, sifflet, coutelas à la ceinture et bombe lacrimo en cas de face-à-face avec un ours! Le paysages est magnifique et la balade vaut le coup. Dommage qu’il faille redescendre par le même chemin.
Enfin nous avons rapidement fait la rando Chisos bassin (2,4 km, +130 m, 1h) qui est d’un intérêt limité, d’autant que le temps commençait à se gâter.
En plus des randonnées, le parc se découvre aussi en voiture: la belle route permet d’admirer l’étendue du paysage et de varier les points de vue sur les montagnes. Plusieurs spots sont proposés le long de la Ross Maxwell scenic drive mais on vous recommande en particulier le Tuff Canyon et surtout le Selena Cayon: il ne faut pas hésiter à mettre les pieds dans la vase car le sentier qui s’enfonce dans les étroites gorges est très impressionnant.
Il y a une station d’essence à Panther Junction: Soyez prudent car on a eu un petit coup de stress sur la route du retour à guetter la jauge du réservoir.