Dans le sud des États-Unis #3: La Nouvelle-Orléans
Choc thermique en arrivant à la Nouvelle-Orléans : à peine 2 degrés et la pluie en continu pendant la première journée. On a bien tenté une sortie culturelle mais le Confederate Memorial Hall museum avait l’air bien poussiéreux, il y avait trop monde au musée de la seconde guerre mondiale et le musée d’art contemporain était en inter expos. Finalement on s’est mis à l’abri chez Welty, un deli sympa fréquenté par des habitués et on a fini devant Netflix à l’auberge de jeunesse à regarder la fin de Westworld et le super premier épisode de Black Mirror. Super bien équipée et avec un personnel au petit soin, on recommande vivement cet hebergement.
La pluie ayant cessée, on attaque l’exploration des environs dès 7h30 du mat’ malgré le froid persistant. La ville nous a vraiment emballé avec des quartiers au caractère bien identifiés.
Dans le Garden District, on profite du calme d’un quartier résidentiel assez huppé. Les gros chênes qui bordent les rues forment une jolie voûte. On retrouve les terrasses en bois devant les façades sur lesquelles se balancent tranquillement des balançoires ou des rocking chairs. Le perron est souvent agrémenté d’un lampadaire dans lequel vacille une petite flamme, vestige du luxe qu’apportait les becs de gaz dans les foyers. L’extérieur des maisons commencent à se couvrir de guirlandes et colliers aux couleurs de Mardi Gras. On finit sur Magazine Street avec ces quelques adresses déco – coffee shop – concept stores un peu bobo qui se fondent élégamment sous les anciennes arcades en bois. Le quartier se prête bien à une balade en vélo.
De retour dans le coeur historique, on s’offre une pause bien méritée au café du monde, une institution ouverte en permanence et toujours blindée. Les beignets sont bons mais les chocolats chauds n’ont rien d’extraordinaires. Nous nous sommes félicités d’avoir eu une table en quelques minutes lorsque l’on a vu la queue s’étirer devant l’établissement en le quittant!
Le French Quarter, qui n’a rien de français, est très charmant: Rues étroites (pour une ville américaine) et façades à balcon en fer forgé ornées de plantes verte invitent à la déambulation. On croise évidement quelques groupes de jazz sur les trottoirs qui se réchauffent en soufflant dans leur instrument. Des visites guidées sont organisées mais nous ne savons pas ce qu’elles valent.
On s’égare ensuite un peu plus au nord dans le quartier de Treme où vit majoritairement la communauté noire. La misère saute aux yeux et il n’y plus aucun touriste. On déjeune chez Willes Mae’s une adresse qui attire à la fois des habitués du quartier mais aussi des cols blancs et des étudiants. Ambiance typique et sympa mais le poulet frit est vraiment trop gras, sans parler de l’immonde thé glacée ultra sucré.
Plus à l’Est, on continue la balade dans le Faubourg Marigny, un quartier résidentiel en renouveau, prisé des familles et des jeunes actifs. Rues calmes, façades colorées et chats qui prennent le soleil sur le perron des maisons en font un endroit reposant et agréable.
Après 25 km de marche, on trouve encore la force de retourner dans la Frenchmen street pour découvrir du jazz local en soirée. Pour les bonnes adresses, on vous renvoie vers d’autres blogs plus sensibles à ce style musical et à l’ambiance très animée: nous devions été trop fatigués pour y goûter ce soir-là!
Nous n’avons pas véritablement ressenti les conséquences de l’ouragan Katrina dont les traces se sont peu à peu dissipées. À part peut-être l’ancien parc d’attraction Six Flags, abandonné après la tempête. La vision de ces manèges immobiles et silencieux est fantomatique et donne l’impression d’avoir été déserté la veille. L’accès y est désormais interdit et surtout surveillé…