Kanchanaburi
Asie,  Thaïlande

Thaïlande #11 : Kanchanaburi & les chutes d’Erawan

Expatriés à Bangkok depuis maintenant plus d’un an, nous en profitons pour visiter la Thaïlande et le moins que l’on puisse dire c’est que le pays regorge de pépites à explorer.

Ce week-end c’est direction Kanchanaburi, une province à quelques heures au nord ouest de Bangkok rendue célèbre par son pont sur la rivière Kwai. Préférer la saison des pluies pour vous y rendre, il y aura certes plus de touristes mais les paysages seront aussi plus verdoyants et les chutes d’eau plus impressionnantes. Nous avons préférés notre visite en octobre à celle de janvier.

 

 

Comment arriver à Kanchanaburi

Nous commençons par prendre un bus depuis le Southern bus terminal de Bangkok. Celui-ci se trouve à environ 20 minutes du centre ville lorsque le traffic est fluide. Il est également possible de prendre le BTS jusque Bang Wa puis de prendre un taxi pour s’éviter les éventuels embouteillages sur le pont Saphan Taksin.
Les bus partent environ toutes les 30 minutes et ce dès 7 heure du matin. Ceci dit, les horaires sont quelques peu aléatoires mais dans tous les cas sachez qu’un bus n’est jamais très loin de partir donc vous n’attendrez jamais plus de 20 minutes. La Thaïlande a ce pouvoir formidable de ne nécessiter aucune organisation.
Après 3 heures de bus lorsque vous arrivez à Kanchanaburi, le bus vous dépose à la gare routière située à 30 minutes à pied du centre ville. Attrapez alors un Songtaew ou un taxi car la marche le long de la route est pénible.

Première étape: louer une moto afin de partir à la découverte des environs. Après quelques mètres dans le centre ville, nous trouvons un loueur et une moto pour 200 bahts/jour. Nous filons pour le reste de la journée à la découverte des environs. Au programme plusieurs temples.

 

Wat Ban Tham & Wat Tham Suea

Nous visitons deux temples magnifiques à une quinzaine de kilomètres du centre ville de Kanchanaburi. Le premier Wat Ban Tham à la particularité d’être en forme de dragon. On gravit ainsi une rangée de marches avant de pénétrer dans la gueule du dragon et de remonter son « corps » jusqu’au sommet où ce trouve le temple. Nous sommes ravis de constater que nous sommes quasiment les seuls farangs (terme utilisé par les thaïs pour désigner les occidentaux).

 

 

Le deuxième temple que nous visitons est le Wat Tham Suea, un complexe assez grand regroupant un ensemble de temples. Le tout est perché en haut d’une montagne et, comme pour la plupart des temples en campagne, il faut d’abord commencer par monter les marches pour l’atteindre. Et oui, aller prier ça se mérite !
Avec sa pagode chinoise et sa vue impressionnante sur les alentours, le temple est magnifique. Un bouddha gigantesque recouvert de tesselles dorées vient parfaire l’ensemble.

Notre dernier arrêt avant de retourner en ville est le Giant Raintree, un arbre géant comme son nom l’indique. Autant nous avons été agréablement surpris par les temples, autant nous trouvons à cet arbre assez peu d’intérêt. En prime, une marée de touristes y est amassé ce qui nous coupe toute envie de faire des photos et de nous émerveiller. On préfère scruter les alentours sur la route du retour pour voir si l’on ne peut pas trouver notre propre « giant tree ».

 

Le pont de la rivière Kwai

Pour beaucoup de touristes Kanchanaburi se résume au pont de la rivière Kwai rendu célèbre par le film éponyme. C’est surtout le vestige d’un épisode bien sombre de la Thaïlande, à l’époque où les japonais occupaient la Thaïlande en 1942 et 1943.
Afin de faciliter l’acheminement du matériel et des troupes basées en Birmanie, les japonais ont décidé de construire une ligne de chemin de fer de la Birmanie à la Thaïlande. Elle est baptisée « la voie de la mort » en référence aux milliers de prisonniers de guerre asiatiques mais aussi australiens, anglais et néerlandais qui sont morts en construisant cette ligne de chemin de fer entièrement à la main.

Pour ce qui est du pont aujourd’hui, le train y passe 3 fois par jour. Normalement un peu après 6h, 10h30 et 16h30. Mais ne vous formalisez pas trop sur ces horaires. Nous nous sommes pressés pour voir celui de 16h30 qui est finalement passé à 17h15…

 

pont de la riviere kwai

 

L’ensemble du pont est recouvert de touristes, c’est très désagréable et au passage du train ça se bouscule pour prendre une photos. On est bien loin de l’ambiance paisible que nous avons ressenti un peu plus tôt dans la journée. On quitte non sans regret cet endroit pour y revenir le lendemain matin à 6h et cette fois-ci dans le train ! En période de saison sèche cependant, les touristes se font plus rare et l’on peut davantage apprécier le pont.

 

The Death Railway, le chemin de fer de la mort

Avec un nom pareil c’est sur que ça ne fait pas trop envie. Mais pour ceux qui souhaiteraient savoir ce qu’il reste de cette voie ferrée, une partie est encore en fonctionnement : de Kanchanaburi à Nam Tok, plus au nord.

 

 

Avec trois départs par jour depuis Kanchanaburi (6h, 10h30 et 16h30), nous optons pour le plus tôt possible afin d’avoir la belle lumière et surtout pas trop de touristes. On ne sera pas déçu, nous sommes les seuls étrangers à bord ! On commence par traverser le pont de la rivière Kwai puis on s’enfonce dans la campagne. Les paysages sont magnifiques surtout avec la lumière du matin. L’endroit le plus impressionnant reste la portion de rail construite à flanc de falaise sur un échafaudage en bois .Deux heures et 60 km plus tard nous arrivons à la gare de Nam Tok, complètement perdue au milieu de nulle part.
Nous décidons d’explorer les environs à pied et … en bus.

 

Death Railway, Thailande
De Kanchanaburi à Nam Tok

Sai Yok National Park

Après une première cascade assez touristique, nous prenons le bus (des bus publics passent environ toutes les 30min sur la route 323 qui longe la rivière kwai).
Premier arrêt: le Hellfire pass, un parc qui explique l’histoire du chemin de fer et où on peut voir les vestiges des rails. La plupart des gens s’arrêtent au mémorial mais il est possible de continuer sur un chemin pendant encore quelques kilomètres. La balade est plutôt sympa, verdoyante et à l’ombre. On prend conscience de l’ampleur du travail de forçat des prisonniers de guerre.
Un nouveau musée a ouvert récemment et offre des témoignages poignant de survivants de cette triste période. Si les informations viennent largement recouper celles que nous avions pu lire au Death Railway Museum, les témoignages vidéos et les images d’archives apportent une dimension plus humaine et sensible.

 

Kanchanaburi
Bus public

 

Les bus étant capricieux, nous devons attendre plus de 45min en plein soleil pour poursuivre notre chemin vers le nord. Prochain arrêt : les Hin Dat Hot Springs.
L’immersion est totale. Nous sommes les seuls farangs et sommes observés de manière curieuse et amusée par les thaïs. Le prix est d’ailleurs le triple pour un étranger… Les thaïs, comme à leur habitude, se baignent tout habillés. Par mimétisme et afin de ne pas les choquer, nous gardons également nos t-shirts. Comme à chaque fois que l’on s’éloigne un peu trop des sentiers battus, des thaïs nous demandent s’ils peuvent prendre des photos avec nous. On se demande vraiment ce qu’ils vont en faire. Mais après tout, nous aussi on prend bien des photos d’eux donc on se prête gentiment au jeu.

Notre troisième et ultime arrêt se révélera finalement être un échec. Nous pensions voir la cascade de Sai Yok Yai mais celle-ci se trouve très loin de la route principale où le bus nous dépose. Nous décidons quand même de marcher dans la direction avant de rencontrer le poste de rangers qui indique l’entrée du parc national de Sai Yok. A la vue du prix d’entrée de 400 bahts par personne, on renonce, d’autant que nous sommes encore loin de notre hôtel et qu’il commence à se faire tard.

Heureusement pour nous, sur le chemin du retour vers la route principale une mamie nous prend en pitié et nous invite à monter sur son scooter afin de nous déposer à l’angle de la grande route.

Après plusieurs minutes d’attente à l’arrêt de bus, on prend conscience qu’il est 18h passé et que les bus ne doivent plus circuler à cette heure. On décide donc de tenter pour la première fois en Thaïlande le stop. Cela ne devrait pas être trop difficile vu la générosité dont font preuve les thaïlandais au quotidien. Toutefois, on essuiera quelques échecs avant d’être pris pas un jeune couple qui nous dépose un peu plus loin avant que nous reprenions une autre voiture qui nous emmène cette fois-ci jusqu’à notre hôtel.

Après une petite angoisse à la vue du pistolet que notre conducteur tient entre ses cuisses et des raccourcis sur les chemins de terre qu’il prend, nous arrivons dans notre chambre d’hôtel flottante sur la rivière kwai.

 

Kanchanaburi
Hôtel sur la rivière Kwai

 

Malgré le cadre et l’exotisme de la chambre, nous ne vous recommandons pas spécialement cet hôtel. Le fait qu’il soit si isolé le rend assez inaccessible si vous n’êtes pas motorisé et, de ce fait, on paie très cher sa nourriture sur place (franchement dégueux en plus) et le taxi le lendemain matin pour partir …

 

Les chutes d’Erawan

Après avoir pris un taxi tôt dans la matinée, nous enchainons avec un bus qui nous dépose aux chutes d’Erawan.

Notre coup de coeur incontesté du séjour !

C’est ici que nous retrouverons l’ensemble des touristes qui se massaient deux jours plus tôt sur le pont de Kanchanaburi. Cela dit, le parc est suffisamment étendu pour que l’on ne se marche pas dessus.

 

 

Le parc se compose d’un sentier unique qui remonte une rivière et permet ainsi d’avoir accès à 7 cascades. On s’y baigne volontier.

Nos favorites sont les cascades 4 et 6

Il est désormais temps de rentrer à Bangkok. Pour quitter le parc national d’Erawan, un mini bus quitte le parking principal toute les heures sauf entre 12h et 14h. Il n’est pas possible de réserver sa place à l’avance, premier arrivé premier servis donc prévoyez d’être là un peu avant surtout si vous êtes pressés et que vous ne voulez pas attendre une heure de plus.

Le mini bus vous déposera à la gare routière de Kanchanaburi, très pratique pour enchaîner avec le bus pour Bangkok.

 

chutes d'erawan
Les chutes d’Erawan

 

Infos pratiques
  • Billet de bus pour Kanchanaburi : environ 100THB / pers pour 2 à 3 heures de trajet selon le type de véhicule choisi. Il y en a 3 principaux: les mini vans à 120THB/pers ; les bus van (un peu plus gros et aussi un peu plus confortable) à 100THB/pers et les bus publics bleu (moins confortables pour un prix similaire) à 105THB/pers.
  • Location de moto : comptez en moyenne 200THB / jour. Les loueurs sont principalement tous situés dans la rue principale de Maenamkwai Road.
  • Train sur la Death Railway de Kanchanaburi à Nam Tok : 100THB / pers. Il part de la gare principale de Kanchanaburi mais effectue un arrêt juste avant le pont de la rivière Kwai. A cet arrêt, les tickets s’achètent dans le train.
  • Bus pour Erawan : Pour aller jusqu’aux chutes d’Erawan, les bus partent environ toutes les heures de la gare routière de Kanchanaburi. Si vous êtes loin de la gare, pas de soucis, vous pouvez prendre le bus n’importe où sur la grande nationale 3199 qui traverse la ville. Les bus sont bleu et portent l’inscription « Erawan ». Impossible à rater, il suffit alors de tendre le bras pour qu’il s’arrête et vous prenne au passage. Idem pour le retour, il est possible de descendre avant la gare routière. Le billet coûte 50THB/pers.
  • Entrée au Parc National d’Erawan : 300THB / pers.
  • Ticket pour visiter le Death Railway Museum : 150THB / pers. Le musée est un peu poussiéreux comparé à celui, flambant neuf, du Hellfire Pass mais il est très bien documenté et permet d’en apprendre davantage sur les conditions de vie des prisonniers.
  • Se rendre au Hellfire Pass : Vous pouvez prendre le train jusque Nam Tok puis un bus bleu qui remonte la nationale 323 depuis Kanchanaburi jusque la frontière Birmane. Le bus passent approximativement toutes les 30min et le billet coûte 25THB / pers. Ou vous pouvez tout simplement prendre le bus depuis la gare routière de Kanchanaburi (le même que vous auriez pris avec l’autre option), il vous en coûtera alors 50THB / pers.
  • Entrée du Hellfire Pass : l’entrée est gratuite mais une boite de donation est mise à disposition des visiteurs.
  • Entrée sources d’eaux chaudes de Hin Dat Hot Springs : 60THB / pers.

4 commentaires

  • Sonia

    Bonjour, votre récit est intéressant, fluide et bien écrit mais qu’est-ce que c’est agaçant de lire votre haine des « touristes » par ci par là toutes les deux phrases.
    Comment peut on se plaindre qu’un lieu est touristique alors qu’on s’y rend soit même ?
    Doit- on interdire aux autres de visiter des lieux pour que vous vous sentiez privilégiés?
    C’est typiquement occidental cette hypocrisie de vouloir de sentir different et d’avoir le monde pour soi.
    La terre appartient à tout le monde.
    Merci

    • Justine & Guillaume

      Bonjour Sonia,
      Merci pour ton commentaire.
      Nous pensons qu’évaluer l’affluence touristique est une information importante pour de futurs visiteurs qui y sont sensibles et qui peuvent ainsi choisir les lieux et les heures en conséquence.
      Nous faisons par exemple le choix de visiter à heures ou saisons « décalées » certains sites populaires sans priver les autres d’en profiter.

  • olivier Lafarge

    Bonjour Nostalgie Nostalgie. Quand j’étais comme vous jeune et expat à Bkk (1985-87), j’adorais aller le long de la rivière Kwaï, si possible jusqu’au col des 3 pagodes. C’était ma région préférée dans les environs de Bangkok. J’y suis retourné 2 fois il y a quelques années. La région est toujours aussi belle, mais il faut aller le plus loin possible de Kanchanaburi, trop touristique (et guère intéressant). Au fait, vous êtes toujours à Bkk ?

    • Justine & Guillaume

      Bonjour Olivier,
      Merci pour ton commentaire. Nous sommes rentrés en France en juillet dernier. Nous serions bien restés un peu plus longtemps pour profiter des richesses de la Thaïlande mais la crise sanitaire que nous traversons et les opportunités professionnelles en ont décidé autrement. En effet, Kanchanaburi est une région magnifique quand on sait s’éloigner de la ville. On regrette de ne pas avoir eu le temps de pousser plus loin, jusqu’au 3 pagodes et la frontière Birmanes. Ce sera sans doute pour une prochaine fois 🙂

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